Le DPE (diagnostic de performance énergétique) appelle de nouvelles mesures pour en faire un outil plus fiable vis-à-vis des usagers. Au programme, trois arrêtés publiés en juin et juillet 2025, permettant de fixer un cadre plus strict pour les diagnostiqueurs et introduire des outils de contrôle innovants.
À partir du 1er octobre 2025, un diagnostiqueur ne pourra pas dépasser 1 000 DPE de maisons ou d’appartements sur une période de 12 mois. Au-delà, une suspension pourra être prononcée, sauf justification recevable. Les diagnostics sur les bâtiments collectifs et ceux générés automatiquement ne sont pas concernés. Cette limite vise à s’assurer que chaque visite soit bien réalisée dans des conditions de qualité et de sérieux.
Les compétences des diagnostiqueurs font aussi l’objet d’une surveillance renforcée. Le Cofrac contrôlera désormais les organismes certificateurs tous les 10 mois (contre 15 auparavant). L’Ademe mettra en place un outil statistique pour détecter les anomalies (volumes trop élevés, distances incohérentes). Les professionnels sanctionnés pourront figurer sur une liste noire pour 18 à 24 mois.
Enfin, la sécurisation des résultats s’appuie sur l’usage du numérique : chaque diagnostic devra comporter un QR code unique relié à l’Ademe, permettant de vérifier son authenticité. Les résultats ne seront visibles qu’après enregistrement officiel auprès de l’observatoire de l’Ademe, garantissant la fiabilité des données communiquées.
Ces mesures, effectives à l’automne 2025, devraient marquer un tournant dans la crédibilité du DPE.