Pour parer les risques d’incohérence ou de fraude sur les DPE (diagnostic de performance énergétique), le Gouvernement annonce différents contrôles informatiques automatisés. L’objectif est de gagner en fiabilité, mais encore faudra-t-il prendre en compte les défis de mise en œuvre.
Basés sur les données de l'Observatoire DPE-Audit de l'ADEME, les contrôles automatisés ont pour objectif de déceler les anomalies, notamment la production excessive de DPE par un même diagnostiqueur en une journée, les incohérences dans les adresses ou données d'entrée ou encore les étiquettes énergétiques déviant des moyennes pour des logements similaires. Ces anomalies sont ensuite transmises aux organismes certificateurs et à la DGCCRF pour mener une enquête. Cette première mesure devrait être opérationnelle d’ici quelques mois.
Bien que prometteuse, cette solution s’accompagne de défis à relever, les contrôles informatiques ne couvrant pas l’ensemble du problème. En effet, les DPE ne sont pas tous enregistrés dans la base ADEME. De plus, la pression exercée par certains prescripteurs ou clients peut parfois encourager des pratiques frauduleuses.
Une autre question en découle : les contrôles révèlent des insuffisances dans le dispositif actuel de certification, ce qui risque d’affecter la motivation des diagnostiqueurs, et ce d’autant plus dans un contexte immobilier difficile.
C’est pourquoi des efforts sont prévus pour garantir des diagnostics fiables :