DPE : un outil essentiel, mais encore fragile

Avec pas moins de 4 millions de diagnostics en 2025, le DPE occupe un rôle incontournable. Mais il reste encore fragile, ce qui a conduit le Gouvernement à entamer un plan d’action afin de restaurer la confiance. Explications.

Un pilier moteur, mais dont la fiabilité interroge...

Depuis 2006, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est passé de simple indicateur à élément majeur du marché immobilier français. En l'occurrence, sa notation influence directement la valeur du bien, mais aussi la possibilité d’obtenir un crédit et l’autorisation ou l’interdiction de mise en location. Malgré son importance croissance, sa fiabilité est remise en question. D’après une étude du Conseil d’analyse économique, moins de 2 % des DPE seraient complaisants, mais au niveau scientifique, la moindre suspicion affaiblit tout le système.

Séries de mesures pour fiabiliser le DPE

Face à ces suspicions, le Gouvernement prévoit différentes mesures afin de rendre le DPE plus fiable :

• La création d’un ordre professionnel des diagnostiqueurs, doté de pouvoirs de contrôle et de sanction
• Des formations supérieures diplômantes et une refonte de la formation continue
• Ainsi que d’autres actions concrètes, comme l’utilisation de l'intelligence artificielle pour détecter les fraudes, le contrôle annuel des 10 000 diagnostiqueurs en activité, la suspension immédiate en cas de fraude avérée, la vérification géolocalisée de la présence sur site, l’interdiction de communiquer un DPE au client avant validation officielle et un QR code associé à chaque diagnostiqueur et à chaque DPE pour sécuriser leur traçabilité

DPE : un outil d’intérêt général

Au-delà de cette question de fiabilité, il est essentiel de concrétiser la place du diagnostic dans le cadre de la stratégie nationale de transition énergétique. Le DPE doit être perçu comme un outil d’intérêt général pour le pilotage de la rénovation du parc immobilier français. Les diagnostiqueurs immobiliers ne sont plus de simples techniciens, mais des acteurs centraux.