Si, jusqu’à présent, la plupart des bâtiments tertiaires n’avaient pas à répondre aux exigences liées à la RE2020, ce n’est plus le cas désormais au regard des nouveaux objectifs climatiques. Explications.
Depuis le 1er janvier 2025, la RE2020 a défini de nouveaux seuils pour les permis de construire sans pour autant impacter les exigences énergétiques. L’indicateur Icénergie, qui mesure les émissions de CO₂ liées à l’énergie, est abaissé dans plusieurs cas, en particulier pour les logements collectifs. Résultat : le recours au gaz devient quasiment exclu des constructions neuves. En parallèle, certains coefficients liés à l’empreinte carbone des matériaux sont modifiés, ce qui facilite l’intégration du photovoltaïque et l’adaptation des petits logements à la norme.
Un projet de décret, mis en consultation en juin 2025, prévoit d’intégrer dix nouveaux types de bâtiments tertiaires dès le 1er janvier 2026 : hôtels, commerces, restaurants, crèches, aérogares, etc. Ils devront ainsi se conformer à des seuils RE2020 spécifiques. Pour autant, leurs exigences environnementales restent, pour l’instant, plus souples que celles du logement.
En résumé, l’objectif est clair pour les professionnels du secteur : baisse progressive de l’empreinte carbone, anticipation des seuils futurs, et adaptation à un cadre réglementaire de plus en plus exigeant.